L’assurance-vie plaît toujours autant aux Français, d’autant plus qu’ils ont enregistré un excédent de trésorerie suite à la période de confinement liée à la crise sanitaire du Covid-19. C’est d’ailleurs vers ce produit de placement souple et flexible que ces derniers se tournent pour sécuriser leur épargne supplémentaire. Pourtant, l’assurance-vie est-elle toujours aussi performante ?
Rappel sur l’évolution du rendement
Rappelons que le rendement de l’assurance-vie a commencé à baisser vers l’année 2016 ; cette dernière exploitait alors seulement les fonds en euros qui deviennent de moins en moins rémunérateurs. En 2016, ce rendement est en dessous de 2% et baisse de 0.5 points au cours de l’année 2017. Ces contrats monosupports continuent pourtant d’intéresser les épargnants, malgré cette dégradation de leur performance.
Les rendements ont cependant recommencé à progresser grâce aux unités de comptes qui sont des actifs nouvelle génération pour l’assurance-vie. Ces dernières rejoignent alors les contrats multisupports ; elles se composent de produits « pierre-papier » et de valeurs mobilières. En injectant ces produits, le rendement de l’assurance-vie a pu gagner 1.5% de plus que le rendement des supports en fonds en euros.
Le rendement de l’assurance-vie décroît avec la crise
La crise ayant frappé le premier semestre 2020, tous les produits ont souffert du krach économique, y compris les produits immobiliers. Ce sont les produits boursiers et donc les valeurs mobilières qui ont été les plus frappés. Ce qui a généré des conséquences tangibles sur les performances de tous les contrats d’assurance-vie : monosupport et multisupport.
Les valeurs mobilières ont même enregistré des valeurs négatives, tandis que les produits pierre-papier ont su maintenir un niveau de rendement plus ou moins décent avec un rendement de 3.8% pour les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Ce qui représente un taux acceptable compte tenu des traumatismes provoqués par la crise. Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) sont de l’immobilier aussi certes, mais qui sont gérés avec des actions et des obligations ainsi que des liquidités. Leur rendement est très volatil et a également connu un certain effondrement vers le milieu du premier semestre 2020.
Céder ses actifs unités de comptes, une bonne idée ?
Les produits de placement en actions et boursiers ont foisonné sur le marché secondaire, toujours au cours de la période d’économie en crise. Les détenteurs de ces actifs ont cédé à un vent de panique sans précédent, panique sur tous les fronts d’ailleurs, sur le marché local et international. Celle-ci gagne aussi les épargnant en assurance-vie ayant souscrit à des contrats multisupports. La majorité d’entre eux envisageait alors d’opérer une sortie d’investissement en unités de comptes pour conserver seulement les fonds en euros.
Or l’économie est progressivement relancée et ces actifs trouveront leur rendement repartir vers la hausse. De plus leur valeur aura baissé une fois cédée, générant une perte de rentabilité supplémentaire. Rappelons que les actifs souscrits dans une assurance-vie ne sont pas cédés sur le marché secondaire mais repris par l’assureur lui-même suivant les valeurs qu’il a fixées. Des frais de sortie peuvent également être prélevés. La meilleure solution pour faire face à cette phase de turbulence serait de laisser passer la crise qui est temporaire certes. Les SCPI et les OPCI sont en effet des produits à détenir sur le long terme, à la différence des valeurs mobilières. Leur rendement évoluera au fil des mois, voire au fil des ans, et les conséquences relatives à la chute de leur valeur seront gommées sur les années à venir.
Quoi qu’il en soit, il est toujours intéressant de prévoir l’évolution de la situation économique sur les mois à venir afin de prendre les bonnes décisions. Situation assez complexe à analyser néanmoins, et qui est fonction de la maîtrise ou non de la pandémie.